Huit mois seulement après leur ambitieux projet multimédia "Naphtaline" (un CD et un DVDrom), les tourangeaux reviennent avec un nouvel album "Battlefield" toujours chez Jarring Effects (label d’High Tone, Interlope ou encore La Phaze).
A chaque fois, Ez3kiel nous a livré des albums surprenants, mélanges notamment de dub, d’electro, de jungle, de rock et de trip hop, donnant naissance à un univers onirique où la douceur et la beauté étaient les reines du royaume.
"Naphtaline", véritable songe musical et visuel représentant la quintessence de l’œuvre du trio, invitait l’auditeur à se guider vers la lumière. Ainsi, nous aurions pu croire qu’Ez3kiel allait continuer indéfiniment à proposer de merveilleuses sonorités or il n’en est rien à l’écoute de ce "Battlefield", sombre et dense.
"Naphtaline", véritable songe musical et visuel représentant la quintessence de l’œuvre du trio, invitait l’auditeur à se guider vers la lumière. Ainsi, nous aurions pu croire qu’Ez3kiel allait continuer indéfiniment à proposer de merveilleuses sonorités or il n’en est rien à l’écoute de ce "Battlefield", sombre et dense.
Adamantium, volfoni’s revenge, break or die délivrent un ambiance rock indus qui fait référence à Nine Inch Nails : les guitares sont imposantes, la basse est lourde et la batterie "métallique".
Spit on the ashes (en collaboration avec le groupe Narrow Terrence) et alignement (avec le Mc Blu Rum 13) délivrent des complaintes lentes et sombres, the wedding évoque un western moderne, lull instaure une ambiance glaciale et angoissante qui sous son aspect "gentillet" permet d’introduire le morceau le plus apocalyptique que le groupe est jamais fait : firedamp évoquant le grindcore de Converge.
La reprise, Danse des Chevaliers du "Romeo And Juliet" tirée de l’œuvre de Sergeï Prokofiev, intitulée the Montagues and the Capulet, laisse finalement peu de place à la joie et wagma clôt l’album en nous imposant un post rock plus froid que Mogmai.
A bien y réfléchir, la noirceur et la violence apparaissaient dans les œuvres passées du groupe : via continium sur "Handle with care", versus et obssd sur "Barb4ry", mais elles n’avaient jusque là jamais prit le dessus sur l’ensemble.
Difficile d’accès au départ par un son massif et une ambiance sombre qui tranche avec les productions passées, l’œuvre d’Ez3kiel impose le respect par l’audace de son propos, l'incroyable production dont elle bénéficie, son identité graphique (le visuel est aussi important que le son pour le groupe) et surtout la qualité et l’imprévisibilité de ses compositions.
Le quatuor (Stéphane Babiaud, multi instrumentiste a rejoint l’aventure) est définitivement libre de toute contrainte et se permet, tel un phoenix, de se brûler lui-même… pour mieux renaître, encore.
www.ez3kiel.com
www.jarringeffects.net
Libellés : chroniques
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www.sorryentertainer.blogspot.com...ou qq chose comme ça...