Le "Rock Choucroute" apparait pour la première fois en 1972, dans un magazine anglais Melody Maker pour définir, de manière un peu péjorative, la musique allemande du moment. le terme "Krautrock" est tiré d'une musique d'Amon Düül "Mama Düül und Ihre Sauerkrautband" (Maman Düül et son orchestre choucroute) de 1969.

Ce qualificatif, qui arrive quelques années après le lancement du mouvement, n'est pas du tout apprécié par les musiciens allemands de l'époque qui ne considèrent pas leur musique comme du rock et qui ont du mal à apprécier cette appellation anglaise.

Durant les années 60, l'Allemagne de l'ouest vit sous l'influence anglo-saxonne, la reconstruction du pays suite à la seconde guerre mondiale se fait sous les sonorités des Who, des Beatles, ou encore des Rolling Stones et... du pétillements des bulles Coca-Cola.

Cependant, certains travaux d'artistes commencèrent à faire émerger une conscience commune sur les capacités de chacun à concevoir une musique tournée vers l'avenir et l'expérimentation. Ainsi, le compositeur Karlheinz Stockhausen influenca considérablement les membres de Can (deux membres furent ses élèves) tout comme les groupes Pink Floyd, King Crimson (psychédélisme) ou encore le Velvet Underground emmené par Lou Reed mais aussi le jazz avec les enregistrements de John Coltrane et Sun Ra. Plus largement, l'Allemagne ouvrait ses portes à une "contre-culture" où le dogme anglo-saxon bien pensant perdait de son influence au profit d'un formidable maillage culturel marqué, musicalement, par une recherche de sonorités et d'ambiances innovantes.

Parmi les groupes les plus "connus" du Krautrock on trouve : Kraftwerk, Faust, Amon Düül I et II, Neu!, Cluster, Tangerine dream et Can qui nous intéresse plus particulièrement ici avec ce documentaire.