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Dan Deacon - Bromst


Retour fracassant pour Dan Deacon avec son neuvième album "Bromst"

Lors de ma première écoute, mon avis sur "Bromst" était plus que positif. Cependant, la prudence me suggérait de ne rien écrire dans l'immédiat, d'attendre quelques semaines et plusieurs écoutes afin d'appréhender au mieux ce disque.

Ce délai me semble légitime car la musique de Dan Deacon provoque souvent des moments de rejets de la part de ses auditeurs, même chez les plus admiratifs d'entre eux. Ces instants hostiles sont justifiés par un trop plein de saturation, de voix énervantes et criardes, de boucles interminables et trop rapides, de mélodies infernales qui donnent la nausée,... Bref, d'une électro-pop complètement barrée qui a le don d'agacer et de provoquer une bonne migraine. Or, si Dan Deacon séduit et fascine s'est grâce notamment à ces mêmes éléments qui, en d'autres circonstances temporelles et/ou spatiales, dévoilent une incroyable force d'attraction et l'adhésion totale de l'auditeur.
Ce paradoxe était évident à l'écoute du précédent album "Spiderman Of The Rings" avec des titres aussi captivants que fatigants comme Wooody Wooodpecker, The Crystal Cat, Okie Dokie et Trippy Green Skull ou sur l'album "Acron Master" avec notamment Two Friends, Moses Vs Predators et Splish Splash. Or si cette singularité est toujours présente sur ce "Bromst", celui-ci apparait quand même comme l'album le plus facile d'accès du Baltimorien.

Build Voice est un parfait morceau d'introduction, montée entrainante où piano et batterie se laissent aller à un tourbillon sonore sur plus de 5 minutes, pris au piège et séduit on ne s'attend pas à la suite. Le strident Red F inaugure l'arrivée des bidouillages électroniques et le sautillant Padding Ghost constitue une subtile synthèse des deux titres précédents. Snookered, Of The Mountains et Surprise Stefani sont basés sur la même construction à savoir un lent préambule avant que le tout s'emballe sous une pluie de breaks euphoriques. Woof Woof nous amène sur un dancefloor improbable, Slow With Horns/Run For Your Life repose l'auditeur dans une petite spirale en guise d'after, Baltihorse est un énorme tube schizophrène et Get Older conclue l'album en proposant une dernière danse hallucinogène.

"Bromst" est un disque chargé en émotions où les petits bidouillages sonores, marque de fabrique de Dan Deacon, sont ici sublimés. Entre douceur et bruit, instruments réels et trouvailles MAO, l'album a une âme, une ligne directrice qui en fait un univers sonore cohérent et ambitieux, loin finalement des "simples" couches électro-foutraques que constituaient ses précédents disques. "Bromst" est donc un très bon disque, excellent même, mais dont l'écoute s'avère modérée et précieuse sous peine de "pétage de plomb" assuré.

En cadeau, le lien pour vous procurez gratuitement et légalement les albums précédents qui ne sont pas commercialisés, seuls "Spiderman Of The Rings" et "Bromst" le sont.

www.myspace.com/dandeacon
www.whamcity.com
Cadeau : www.dandeacon.com/mp3


Le live de Dan Deacon au Brooklyn Masonic Temple filmé par Pitchfork.
Part 1/5


Part 2/5


Part 3/5


Part 4/5


part 5/5


2 Comments:

  1. benoit said...
    album passionnant presque de bout en bout, duquel j'ai bien du mal de me défaire !
    Alex said...
    excellent en live aussi!

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