En 3 albums ("Pocket Symphonies for Lonesome subway Cars", "Answering Machine Music" et "Twinkle Echo"), ce californien d'une trentaine d'années a réussi à façonner un univers intimiste, un peu simpliste mais toujours très juste, évoquant des adolescents souvent seuls et souffrant d'angoisses existentielles. Sur ce nouvel album, Owen Ashworth continue ses chroniques mais cette fois il développe une multitude de sonorités qui accompagnent de la plus belles façons ses petites histoires.

Le disque révèle un auteur qui devient notre ami au fil des écoutes. Mélancoliques, tristes, nostalgiques, parfois sombres et déprimantes, les chansons d'Owen Ashworth réussissent l'exploit de nous faire décrocher un sourire ici et là et de nous prendre par la main pour une jolie ballade. Pour éviter la monotonie qui pouvait parfois gagner ses albums précédents, Owen Ashworth a fait appel à Katy Davidson du groupe Dear Nora sur trois titres ce qui permet de nous aérer l'esprit et d'abandonner un court instant la voix sombre d'Owen.

Pendant 30 minutes, l'univers de ces 12 pépites nous enchantent avec notamment Holly Hobby et ses orgues, Love Connection et son coté ballade naïve, le magnifique New Year's Kiss, les "tubesques" Young Shields et Nashville Parthenon, les entrainants Scattered Pearls et I Love Creedence, le boulversant Don't They Have Payphones Wherever You Were Last Night et le sombre Cold White Christmas qui évoque le noël d'une jeune fille seule dans une ville du Minnesota.

"Etiquette" est le meilleur album de Casiotone car Owen Ashworth a conservé l'aspect bricolé qui définissait ses productions passées et ce, malgré l'ajout d'instruments qui auraient pu tuer son univers intimiste. Au contraire, ici, les sons s'embellissent et portent haut les paroles incroyables de cette électro-bidouillo pop synthétique de grande facture.

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