Beirut revient avec la sortie d'un Ep contenant des titres très surprenants mais pas forcément dans le bon sens du terme
Beirut - La Llorona
Après un second album surestimé "The Flying Club Cup" et une tournée qui avait laissé Zach Codron sur le carreau, on ne s'attendait pas à avoir des nouvelles du jeune américain avant un bon moment or ce dernier revient à la charge avec cet Ep qui révèle deux identités différentes.
Loin de la finesse des arrangements d'Owen Pallet sur "The Flying Club Cup" qui avait grandement contribué à établir une certaine "froideur" et un manque de proximité avec l'auditeur, Zach Codron retrouve, avec "March Of The Zapotec", ce qui nous avait plu lors de son premier et excellent album, "The Gulag Orkestar", à savoir des cuivres qui respirent bon la fanfare balkanique.
Appuyé par un orchestre mexicain de la province d'Oaxaca, l'harmonisation est ici beaucoup plus bancale mais au combien plus chaleureuse et les cuivres s'en donnent à coeur joie pour nous faire voyager. La Llorona est sans doute un des meilleurs titres composé par Beirut, The Ankara et The Shrew sont des morceaux très classiques dans leurs conceptions et leurs sonorités quoiqu'un peu répétitifs sur la durée et My Wife, On a Bayonnet et El Zocalo sont de jolies instrus sobres et efficaces.
L'écoute des six premiers morceaux, la première partie de l'Ep, se fait avec plaisir et même s'ils ne constituent pas un fait marquant dans la discographie de Beirut, sauf le morceau La Llorona, ils restent suffisamment bons dans l'ensemble pour nous satisfaire.
Exécuté sous le pseudo de Real People, nom que Zach Codron utilisait pour son projet personnel d'electro-pop avant Beirut, "Holland" constitue par contre une véritable déception.
Ici Zach Codron retourne à ses anciens amours avec des synthés et des boites à rythmes un peu cheaps et réalise des petites démos assez désagréables.
My Night with the Prostitute From Marseille n'est pas forcément un mauvais titre, il est simple et efficace mais surprend par ses sonorités, on dirait les instrus que l'on exécute quand on découvre pour la première fois les logiciels de MAO (Musique Assistée par Ordinateur), My Wife, Lost In The Wild et Venice continuent sur la même voie mais sont extrêmement répétitifs. The Concubine constitue le seul morceau vraiment intéressant car l'on retrouve un peu l'esprit de Beirut mais le pire reste à venir avec No Dice qui mérite la palme de la meilleure casserole du mois. No Dice est le parfait exemple d'easy-listening interminable et grotesque, un morceau que l'on réalise pour faire marrer ses amis mais aucunement que l'on oserait commercialiser.
Ainsi, "Holland" nous consterne même s'il s'avère sympathique par moment. On sent bien que Real People représente une bouffée d'oxygène nécessaire pour Zach Codron afin qu'il se libère du poids que Beirut a pris dans sa vie artistique.
La démarche du jeune homme est louable et ravira ses plus grands admirateurs, deux Eps totalement différents pour le prix d'un, deux facettes d'un artiste ensembles sur un même disque mais elle constitue qu'une parenthèse (heureusement !) dans un carrière qui finalement ne fait que commencer.
www.myspace.com/beruit
www.beirutband.com
www.myspace.com/beruit
www.beirutband.com
Beirut - La Llorona
Libellés : chroniques
0 Comments:
Subscribe to:
Publier les commentaires (Atom)