Après un Ep 3 titres, les Henley-On-Todd continuent sur "Mint" de déclarer leur amour pour l'indie rock US. Le groupe fait revivre les années 90 et l'époque bénie où des groupes comme Sebadoh, Pavement, Dinosaur Jr et Sonic Youth circulaient sur nos petites compilations cassettes, période où les mots noisy et lo-fi étaient inscrits sur tous les t-shirts.

L'album très court, 30 minutes environ, renvoie à une forme de nostalgie très positive et dès la première chanson Rather No Than Not le charme opère : une basse rondouillarde, deux guitares complices, une batterie solide et une voix juste au timbre particulier. Le groupe enchaine alors les tubes indés : All That's Innocent aux sonorités tranchantes, le génial The Future Of Private Insurance Isn't Going To Bring Me Down, les très jolis morceaux Brokenbackt et Time To Go, les efficaces Totally Wasted et Grown-Up Blues #2 et le puissant et ravageur Calypso's Lament. "Mint" dispose en plus d'un gros travail sur les mélodies qui nous rappellent parfois le groupe Nada Surf, époque "High/Low".

L'ensemble est exécuté avec une grande cohérence qui fait de "Mint" une véritable œuvre, chose assez rare pour un premier album. Alors certes, il est vrai que l'on a déjà entendu ce style, avec toutes ses sonorités et ses colorations qui lui sont propres, mais le groupe n'a pas la prétention de vouloir révolutionner quelque chose. Au contraire, il s'impose tranquillement dans la continuité d'une époque considérée comme révolue.

Ainsi, à l'image de l'excellente pochette et malgré la mélancolie qui s'initie dans quelques chansons, on réalise qu'il fait vraiment bon vivre sur ce "Mint".